C a d a v r e   e x q u i s ,   3 e   e x p é r i e n c e

Une série de 26 photos réalisées par les membres du club entre février et août 2019.

 

À la cafétéria du campus CNRS de Villejuif, du 20 juin 2022 au 17 novembre 2022
Vernissage le jeudi 23 juin 2022 à
 12h30

 

Exposition numérique pendant le confinement

 

 

 

 

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Dilèmne

 

Christian Chanard

 

Photo de départ issu de

notre Cadavre exquis n°2

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Hippo-urbain

 

Patrick Choinier

 

Première image de ce Cadavre exquis

Il était une fois ! Un hippopotame dont la taille, ce qui n’est pas courant vous en conviendrez, lui permettait de flâner dans la ville à sa guise, en toute discrétion

Et ce jour-là après le bain...

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Arabesques gourmandes

 

Magali Sansonetti

 

J’ai vu dans la photo de Patrick les lignes et l’harmonie colorée. J’ai gardé les lignes dessinées par la rambarde et les piles du pont (données dans ma photo par les pages des livres et les lignes de la nappe), les arabesques des tags répondent aux dessins de la nappe également, l’objet en bas à gauche et l’idée d’un camaïeu de couleur, adaptées à mon gout : plus gourmands et plus chauds !

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Assiette vide

 

Claire Kulaga

 

En réponse à la photo de Magali, j'ai proposé une assiette vide, petits biscuits et confitures comme avalés ! Les lignes des éléments proposés sont reprises avec l'assiette (pour les cercles des biscuits), la cuillère étant le lien entre les deux photos. J'ai voulu matérialiser la nappe par un effet de texture avec la fourrure, amenant ainsi de la chaleur et un effet cocon à l'atmosphère.

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En pleine dégustation

 

Corinne Brachet-Ducos

 

En recevant la photo de Claire Kulaga, j’ai immédiatement fait le rapprochement avec une ancienne photo que j’avais prise dans un champ où l’on voit une abeille en train de butiner un tournesol.

Deux aspects, je pense, m’y ont fait penser pour cette proposition de suite dans le cadavre exquis :

1/ La composition : la photo est découpée en 3 parties bien distinctes avec un arc de cercle et un élément en relief : une cuillère vide sur une assiette vide, posée sur un tissu. Dans ma proposition, on retrouve ce découpage avec une abeille qui butine un tournesol, source de pollen, comme s’il s’agissait de l’assiette de l’abeille, sur le « tissu » soyeux offert par les pétales, sa nappe.

2/ Le sujet : en rapport à l’alimentation. Une abeille qui butine. Mais, quand on voit une abeille qui butine, on sait qu’elle se nourrit et nourrit la planète entière. Ce sont les abeilles qui contribuent majoritairement à la pollinisation des plantes. Ainsi, elles sont un maillon indispensable dans notre chaîne alimentaire et celle de tous les êtres vivants.

Une proposition d’image qui est, en quelque sorte, engagée dans sa symbolique cachée, pour œuvrer à la défense de la biodiversité.

Enfin, cette déclinaison de jaunes, avec des motifs et des « matières » différentes apportent une unicité et un côté artistique dans une ambiance ensoleillée, positive.

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Par les odeurs alléché

 

Jérôme Médard

 

Un dimanche en fin de matinée. Reprise de la composition reçue. Clin d’œil entre Maiya, le miel et les fleurs. Arrangement sous la supervision de Bellaud.

- Bon appétit !

- Merci Mme l’abeille ! 

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C'est le parfum du printemps

 

Carla Bozzolo

 

Le chat hume l’odeur alléchant du

petit déjeuner de Jérôme. Pour moi le printemps se réveille et je sens

les fragrances des fleurs des Buttes Chaumont.

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Rencontre printanière

 

Christian Chanard

 

Le printemps évoqué par la photo précédente est propice aux rencontres inopinées. Tous les deux attirés par la même fleur, ces étrangers ne semblent pas se soucier de leur différence.  L'un avec ses gros yeux à facettes, l'autre ses grandes antennes, ils ressentent la présence de l'autre et se régalent dans l'insouciance.

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Rencontre au sommet

 

Marie-Agnès Barrère

 

Lorsque j’ai reçu « Rencontre printanière », je venais juste de saisir, dans un autre contexte, ces 2 oiseaux marins. Mouette et cormoran, tous deux juchés au sommet d’un rocher émergé, face à la mer, cohabitant tandis que le cormoran déploie ses ailes pour les réchauffer afin d’attirer sa belle pour la parade.

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La détente

 

Mourad Aouini

 

Oui... j'aime la nature lorsqu'elle offre la détente... Laissant de côté l'explication et l'explicative, le signifiant et le signifié et essayant de ne pas comprendre... l'art est aussi l'incompréhension... est aussi l’inconscience... c'est ainsi qu'il règne et fait tomber cette matrice qui nous empêche de voir la réalité...

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Amen ! (la thune...)

 

Fabrice Jejcic

 

La photo du lac Daumesnil avec le Temple grec et les arbres m'a mis en relation avec deux événements du moment, à la une des médias : celui de l'incendie de Notre-Dame de Paris (15-16 avril 2019) et celui du mouvement des Gilets Jaunes (débuté en octobre 2018). Pour Notre-Dame les promesses de dons des grands patrons affluent, pour les Gilets Jaunes une indifférence aux revendications et souvent un certain mépris social de classe. Sur la photo le Temple grec est remplacé par Notre-Dame, le lac Daumesnil par la Seine et les pigeons au sol par le gilet de sécurité laissé tomber sur les pavés du quai.

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Nom Chaland

 

Balthazar Do Nascimento

 

La photo qui m'est parvenue était une composition réalisée durant une période de lutte sociale et faisant suite un épisode dramatique, celui de l'embrasement de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

 

Cette image représentait la cathédrale, un pont, la seine, les berges de Paris avec un gilet jaune étendu au sol.

Le choix était donc multiple.

Après plusieurs clichés, j'ai choisi de présenter une photographie des berges de la Loire avec une embarcation traditionnelle,

un Chaland.

 

Cette proposition laissant à son tour plusieurs inspirations entre fleuve, chemin de halage, navigation fluviale et nature...

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Feuilles sur l'eau

 

Paulette Roulon-Doko

 

La photo d’un fleuve avec les arbres qui le bordent que j'ai reçue m'a conduite à associer eau et verdure. J’ai donc choisi une photo que je venais de faire le long du canal Saint Martin, à Paris, où le feuillage cache les maisons dont on ne voit que le reflet dans l’eau.

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Rides d'eau au Guildo

 

Isabele Leblic

 

En recevant la photo « Feuilles sur l’eau », je passais justement au Guildo où je me suis arrêtée pour cette photo car il y avait sur ses rides de vases une très jolie lumière de milieu d’après-midi avec un mélange de matières et de formes géométriques. Le tout donnant un mouvement à l’ensemble et contrastant avec le calme de feuilles d’eau.

Et le titre choisi met en mot ce rythme que je retrouve dans le mouvement des éléments de la photo car, en disant le titre rapidement, on joue sur le « Ido » doublé.

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Attente bucolique

 

Patrick Choinier

 

Après le calme mais néanmoins tourmenté de la photo précédente

« Rides d’eau au Guildo », je me suis raccroché à l’eau pour prolonger vers cet oiseau en posture d’attente, dans un décor bucolique.

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Nature complice

 

Claire Kulaga

 

Ma proposition de réponse à la photo de Patrick fait écho à l'atmosphère calme qui y règne. Quoi de plus calme et serein que de proposer une entente et une complicité parfaites entre une antilope et un oiseau ! La faune est alors mise en avant et se trouve être l'élément central alors que dans la photo précédente la faune se trouve imbriquée dans la flore, les deux étant indissociables !

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Complices

 

Magali Sansonetti

 

J’ai vu dans la photo de Claire, la complicité des regards et une composition du cliché en diagonale, en croix.

Du coup, j’ai illustré la complicité (j’aurais pu l’appeler sororité) et la direction des regards, la composition en croix. J’ai aussi conservé la palette de couleurs chaudes, qui souligne le côté «complicité», que j’aime beaucoup.

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Acolytes pour un petit coin de parapluie

 

Corinne Brachet-Ducos

 

En recevant la photographie de Magali Sansonetti, j’ai recherché une nouvelle photographie à prendre, en lien avec le thème proposé, et toujours, dans un engagement pour témoigner et militer par l’image, pour un meilleur respect de la planète.

Lors d’une promenade à la Cité universitaire de Paris, j’ai visité une exposition artistique en plein air portant sur notre surconsommation, au travers les emballages et la gestion induite de nos déchets. Il s’agit de sculptures de deux noix de coco qui se font face, l’une remplie de bouteilles en plastique vides (déchets) et l’une « naturelle » et végétalisée.

La pluie est arrivée et il m’a semblé voir apparaître durant un instant, le temps d’un clic, un tableau (une scénette) avec son décor et ses acteurs, dans la « porte » ouverte par ces deux statuts et des éléments de perspectives architecturales et végétales, encadrant une scène. Les personnages principaux sont mis en valeur, deux personnes sous le même parapluie : Singin' in the Rain.

Deux personnes complices, serrées et abritées l’une contre l’autre. Une marcheuse, seule, sans parapluie. Au loin, on aperçoit le haut de deux immeubles qui se font face (Maison de l’Ile de France à gauche, et la Maison du Cambodge, à droite).  Au centre, le clocher de l’église du Sacré-Cœur de Gentilly, surgit avec sa flèche et deux de ses anges de bronze. Elle ouvre l’angle de vue vers le ciel. Les rangées d’arbres enveloppent la Grande pelouse bien verte, de la Maison internationale. Cette scène est en bordure, cachée du regard sous cet angle de vue - et sans le bruit assourdissant - du périphérique et d’une des branches de l’autoroute A6A, deux des autoroutes urbaines les plus fréquentées d’Europe. Un coin de nature, poumon véritable, dans la ville, aux portes de Paris. Nature qui rappelons-le, ne fait pas de déchets. Les deux statuts, symboles de notre surconsommation et de nos déchets jouxtent deux plaques d’égout qui ont, aussi ici, leur place car elles représentent (symbolisent) l’ouverture sur l’océan. Tout ce qu’on y jette est un potentiel déchet pour nos eaux douces ou maritimes, la pluie avec le cycle de l’eau en écho, face aux bouteilles d’eau en plastique, contenant intermédiaire artificiel avant de devenir déchet.

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La pluie frappe à ma fenêtre

 

Carla Bozzolo

 

« Les deux acolytes » de la photo de

Corinne s’abritent du soleil sous un parapluie. Cet après-midi, de ma

fenêtre, je vois que la pluie tombe à verse... Ce qui me fait passer l'envie de sortir, même avec un parapluie !

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La fraîcheur caniculaire

 

Jérôme Médard

 

Et bien Carla chez moi c'est plutôt la canicule. De l'ombre et boire beaucoup d'eau est vital car je commence à y voir trouble ! Ça tombe bien car moi aussi

« j'adore l'eau... et dans 20 ou 30 ans y en aura plus ».

- 20 -

Bouclier thermique

 

Christian Chanard

 

La photo précédente, une silhouette sur fond de petits cercles lumineux, parle de canicule et de boisson. J'ai repris le thème en plaçant devant une lampe halogène une chaise burkinabè faite de bouchons de bouteilles. Le soleil derrière un écran de protection. Le motif du fond de la photo précédente est passé au premier plan. La boisson salvatrice, mais ici ce n'est pas de l'eau, malheureusement...

 - 21 -

Fraîcheur saline

 

Marie-Agnès Barrère

 

Par un été chaud, comment trouver de la fraîcheur ? Avec un ventilateur et du coca ? Ou bien à travers les marais salants ? La topographie particulière des bassins rappelle le croisé géométrique de l’écran du ventilateur.

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À cercles !

 

Mourad Aouini

 

J'ai opté pour une photo graphique : des lignes horizontales et verticales qui permettent de relier des cercles en formant des carrés. C'était la fin de la journée, au couché du soleil, un dessin qui se présente à moi, la lumière rasante le rend si flou... si ambigu...  me rappelant ainsi des formes primitives que j'avais peut-être oubliées...

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Rêvévolution

 

Fabrice Jejcic

 

La grille de protection dont le treillis des lignes droites est relié par des cercles m'a visuellement mis en rapport avec la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyens du 26 août 1789, dont les symboles (bonnet phrygien, drapeaux et faisceau) sont inscrits dans le cercle ornemental du préambule. Ce rapprochement, probablement lié à l'ampleur et la diversité des mouvements sociaux en 2019 (Gilets Jaunes, Retraites, Climat, Hôpitaux, Statut de fonctionnaires, etc.) dénote le climat social de notre époque. Cette Déclaration nous rappelle que les utopies sont toujours possibles.

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Droits bafoués

 

Balthazar Do Nascimento

 

La réception de la photo du texte de la constitution « des droits de l'homme »

était une invitation à la réflexion sur notre condition.

J'ai alors choisi un cliché pris au détours d'une ruelle, d'une création d'un artiste de la rue : COSTAH

Ce sont 2 images collées sur une fenêtre, derrière des barreaux et représentant un homme et une femme avec chacun un cœur.

Ces deux personnages sont séparés par les pans des fenêtres, les barreaux qui les privent de vivre pleinement leur amour, librement...

À chacun son interprétation des droits bafoués...

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Liberté, diversité

 

Paulette Roulon-Doko

 

Ayant reçu la photo de Balthazar alors que j’étais à un colloque à Leipzig, en Allemagne, je l’ai tout de suite associée à une fresque très colorée peinte sur un immeuble devant lequel je passais pour me rendre à l’Université et qui évoquait joyeusement la diversité et la liberté, en contraste avec les droits bafoués.

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1789, 1989, 2019.
Liberté, (in)Égalité, Violence

 

Isabelle Leblic

 

En réponse à « Liberté, diversité », je me replonge en plein dans le mouvement des gilets jaunes et dans les photos prises en début d’année 2019 dans les manifestations.

Ici, un samedi de manifestation à Bordeaux en février 2019, sur la place de la cathédrale… des banderoles attachées au palissades protégeant la zone de travaux au pied de la cathédrale dont les textes font un écho en négatif à liberté, diversité… : « notre violence répond à la leur », phrase que l’on peut trouver dans toute période de rébellion, révolution française de 1989, chute du mur de Berlin en 1989 (en lien avec la photo précédente), le mouvement des gilets jaunes ici en 2019.

Qui a dit que l’histoire était un perpétuel recommencement ? (Thucydide, -460 – -395 historien grec qui, à la différence de Hérodote, son prédécesseur, a accordé aux faits économiques et sociaux leur véritable importance et fut, grâce à cela, un témoin important de son époque).

Liberté, égalité, fraternité voit-on au fronton de nos écoles… mais ne serait-ce pas plutôt aujourd'hui Liberté, inégalité, violence  ? en faisant référence à la violence de notre société de plus en plus inégalitaire et raciste…

 

Commentaires: 2
  • #2

    Isabelle BELLIER (mercredi, 05 mai 2021 15:17)

    Bravo aux photographes pour ce merveilleux cadavre exquis qui m'a régalé les yeux, j'ai pris un grand plaisir en vous lisant.
    Quelle pertinence dans le choix de vos photos.
    Cordialement
    Isabelle BELLIER

  • #1

    Garré (dimanche, 21 mars 2021 11:34)

    Quelle bonne idée !
    Bravo à tous les photographes