U n   j o u r   à   S o w e t o

À la cafétéria du campus CNRS de Villejuif, du 26 mars 2019 au 20 juin 2019
Vernissage le mardi 26 mars 2019 à
 13 h

 

 

Une exposition proposée par Claire Kulaga* suite au voyage du CE du CAES en Afrique du Sud en mai dernier.

 

 

Claire a effectué une série de photos à Soweto lors de la visite de cette banlieue de Johannesbourg.

 

" Pour cette nouvelle exposition du Photoclub du CNRS, je vous emmène à la rencontre des habitants de Soweto, banlieue noire située à une quinzaine de kilomètres au Sud-Ouest de Johannesbourg, en Afrique du Sud.

 

La visite de cette banlieue s’est inscrite dans le cadre d’un voyage organisé par le Comité d’Entreprise du CAES du CNRS en mai 2018 : 10 jours pour découvrir notamment Durban, le Swaziland, le Parc Kruger, le canyon de Blyde River, Pretoria et clore avec Johannesbourg et Soweto, théâtre de révoltes étudiantes et de la brutalité policière de l’époque de l’apartheid.

 

Soweto n'est pas un nom africain mais anglais (son nom provient de la combinaison des 3 mots : South Western Township). La ville a été construite sous l’apartheid dans les années 1950, afin d’accueillir des habitants noirs seulement et de renforcer ainsi la ségrégation.

 

Le 16 juin 1976, Soweto est devenu le symbole de la lutte anti-apartheid avec les manifestations étudiantes contre l'imposition de l'afrikaans comme langue obligatoire de l'enseignement. Ce mouvement pacifique qui a été réprimé dans le sang et les émeutes qui ont suivies ont fait entrer le township dans l'actualité internationale. En l’espace de quelques jours, cet événement très médiatisé alerte l’opinion publique mondiale qui se retourne contre le gouvernement raciste de l’Afrique du Sud. C’est le début d’une lutte qui durera plus de 25 ans ! Le township devient alors le symbole de la résistance noire à l'apartheid.

 

De tous les townships qui ceinturent la ville, Soweto est le plus célèbre. Il faut savoir que sous l'apartheid, les noirs ne pouvaient rester dans la ville où ils travaillaient le jour et devaient obligatoirement rentrer dans les ghettos qui leur étaient réservés.

 

Soweto est incroyable de vie et en constante mutation avec ses 2 à 3 millions d’habitants et ses 120 km². Ici, on comprend ce qu'est un township. Et ce n'est pas nécessairement un bidonville. Si pendant les années 1990, Soweto a été connu comme étant un endroit très dangereux, de nos jours la zone est devenue beaucoup plus fréquentable. Dans la vision occidentale, Soweto est pour la plupart du temps encore assimilé à un bidonville gigantesque, mais il s'agit d'une zone beaucoup plus diversifiée qui comprend à la fois des quartiers aisés et pauvres. Au cours de la dernière décennie, de belles maisons ont vu le jour à Soweto, loin de l’image de misère qui lui colle à la peau. C’est ainsi que des quartiers constitués de très belles maisons bourgeoises côtoient des « baraques » en tôle ondulée et des maisonnettes en brique dites « boites d’allumettes ».

Nelson Mandela a vécu ici, Desmond Tutu aussi ; deux Prix Nobel de la paix dans le même quartier, c’est tout à fait unique.

 

Notre séjour à Soweto a été bien trop court mais la vie qui s’en dégage m’a intensément touchée. Le quartier est vraiment attachant et authentique et on s’y sent en sécurité. Même si une extrême pauvreté touche encore la majeure partie de la population qui vit dans ce quartier historique de Jobur’g, j’y ai ressenti une immense solidarité, un certain esprit de communauté et une chaleur humaine qui peut peut-être transparaître dans ces quelques photos.

 

Je prends mes photos dans un mouvement avec toujours la volonté de « ne pas déranger ». Certaines photos sont ainsi prises du car de tourisme. Je prends des photos sur le vif, à la volée, car je ne veux pas que le sujet pose pour ma photo, je cherche un instant de vie, pas un photomaton. 

 

Explorant mon environnement, je saisis ainsi des fragments du quotidien, images de passants, d’écoliers rentrant de cours, d’enfants jouant dans un parc, de commerçants ambulants, de musiciens de rue, … Bien plus qu’un simple inventaire, ce sont autant de fragments du quotidien qui viennent raconter et décrypter la vie.

 

Les 36 photos qui sont aujourd’hui exposées se veulent être non seulement un souvenir de voyage, mais surtout la réalisation d’un choix : capturer l’âme des rues d’un quartier historique pour rendre palpable des instants de vie, regards en profondeur pour capter des images comme autant de petits rectangles d’émotions. "

 

Claire KULAGA

* Claire Kulaga, chargée de communication digitale au CAES du CNRS, a été plusieurs fois primée au concours national Photofolie du CAES.

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